Behind my Mask



 Chaque matin, je revêtais mon masque de sourire, une façade soigneusement conçue pour masquer les tourbillons d'émotions tumultueuses qui me submergeaient. Seul dans ma chambre, je me retrouvais face à mes démons intérieurs : la solitude, la dépression, l'anxiété et le dégoût de moi-même. Derrière ce masque, mes yeux étaient souvent le reflet d'une tristesse profonde, une lueur qui peinait à briller. La solitude était mon compagnon constant, un poids dans mon cœur qui semblait grandir avec chaque battement. Les murs semblaient se refermer sur moi, créant une cage invisible dont je ne pouvais m'échapper. La dépression était un sombre nuage qui enveloppait mon esprit, rendant chaque pensée lourde et chaque mouvement laborieux. Les choses qui avaient autrefois suscité ma passion semblaient désormais lointaines, inaccessibles. Les journées se fondaient en une masse indistincte de douleur émotionnelle, et il était difficile de distinguer le temps qui passait. L'anxiété, tel un serpent à la fois insidieux et puissant, s'enroulait autour de moi. Chaque décision, même la plus simple, était éclipsée par une inquiétude persistante et paralysante. La peur du jugement des autres et de l'échec se mêlait à une auto-critique incessante, faisant de chaque interaction sociale une épreuve. Et puis, il y avait ce dégoût de moi-même, une sensation nauséabonde qui semblait imprégner chaque fibre de mon être. Chaque aspect de ma personnalité, chaque défaut perçu, était amplifié et déformé. Mon propre reflet dans le miroir me confrontait à un étranger, à quelqu'un que je ne reconnaissais plus. Sous le poids de toutes ces émotions, mon masque de sourire devenait presque une prison. Il semblait être la seule chose me reliant au monde extérieur, même si l'image qu'il reflétait ne correspondait en rien à ma réalité intérieure. J'aurais voulu retirer ce masque, laisser tomber les barrières et laisser sortir mes émotions en toute honnêteté. Mais la peur de l'incompréhension et du rejet me retenait. Chaque jour était un pas incertain dans cette bataille intérieure, une tentative de concilier l'image que je présentais au monde avec le tumulte émotionnel qui me submergeait. Peu à peu, j'ai commencé à réaliser que le véritable masque n'était pas celui de sourire, mais celui de la peur. La vraie guérison commencerait lorsque je serais prêt à abaisser ce masque et à chercher de l'aide, à trouver des connexions authentiques et à accepter ma propre vulnérabilité.

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